Avis sur les surnaturels ¤Doit-on vraiment avoir un avis sur tout ? Voilà comment fonctionne les choses avec moi, je ne vois aucun problème à dépecer un loup pour finalement m’envoyer en l’air avec une louve dans la même soirée. Je n’irai pas déclarer la guerre à toutes les sorcières –ou à toute une génération- et je ne chercherai pas non plus à les avoir à tout prix avec moi. Je peux apprécier les vampires autant que je peux les détester. Alors non, je n’ai pas d’avis sur les surnaturels, j’ai en revanche un avis sur la personne qui se trouve en face de moi. J’ai été l’allié de toutes les espèces tout comme j’ai aussi été leur ennemi. Tout dépend du jour, de l’humeur, de l’alliance. Je suis quelqu’un de très changeant alors forcément, la routine ne sera jamais mon fort. Qu’est-ce que ce sera pour vous ? Croyez-moi nous serons bien assez vite fixé.
Divers ¤On ne peut pas tous être parfait dans la famille Rice, et bien moi je suis le modèle à ne pas suivre pour les gamins, quoi que de gamins il ne risque pas d’y en avoir dans cette famille de vampires. Dans le cas contraire j’aurais été le fameux oncle qui fume trop et qui aime bien picoler, même si pour ce dernier point c’est un trait de famille apparemment, aucun Rice ne peut dire non à un bon verre de whisky. J’aurais aussi été l’oncle qui a de mauvaises fréquentations parce qu’il se bagarre beaucoup trop, mais franchement un homme, un vrai, préférera quelques bons coups de poings au visage pour se défouler plutôt que d’arracher tout bêtement un cœur. Pas très défoulant à mon goût, je préfère quand il y a de la résistance. Et j’aurais aussi été le fameux oncle tatoué, mais ça apparemment je ne suis pas le seul de la famille, Ethan aurait voulu me piquer la vedette, promis je ne viendrais pas comparer pour savoir qui a le plus gros.
Mon premier tatouage reste assez discret, ce sont des runes kenaz gravées au niveau du la nuque, un symbole viking qui représenterait l’énergie, l’inspiration, la créativité et la connaissance, on dit aussi que cela signifierait « créer votre propre réalité » et c’est bien cette dernière signification qui m’intéresse le plus. Mon deuxième tatouage est plus voyant, on appelle cela le fameux ohm, un symbole sacré de l’hindouïsme qui représente les 4 états de la conscience : l’éveil, le rêve, le sommeil profond et l’état transcendantal. C’est également une référence au monde de l’illusion. Ce tatouage est situé au niveau de mon pectoral gauche avec un cercle autour qui n’est pas complet, lui aussi a sa propre signification. Pour le reste peut-être que vous en trouverez d’autre, ou peut-être qu’il n’y en a pas d’autres à trouver…
Et comme tous les Rice je n’ai pas échappé à la règle de la fibre artistique, ce côté-là doit donc probablement provenir de notre mère. Si la musique m’a occupé durant un temps, c’est plutôt de sculpture dont je me passionne et plus récemment de photographie. Autant dire que depuis que je suis vampire, j’ai exploité un tout autre style de sculptures et de photos… Là encore ce doit probablement être un trait de famille. Ce que j’ai probablement dû hériter de mon père en revanche est bien moins amusant, aujourd’hui les médecins appellent cela la dégénérescence fronto-temporale. Le nom a l’air impressionnant, pas vrai ? La maladie est bien plus problématique, mais rassurez-vous, maintenant que je suis devenu un vampire je ne suis presque plus fou. L’immortalité aura permis de stopper la maladie, parfois il peut encore m’arriver d’avoir des périodes de ‘crise’, surtout lorsque je suis en manque de sang ou un peu trop blessé, mais la plupart du temps je m’en sors assez bien.
4 • HISTOIRE
On ne vous l’a pas dit ? Il y a toujours un mouton noir dans une famille, en tous cas dans une famille nombreuse les choses fonctionnent ainsi. Je ne l’ai pas choisi, mais on peut dire qu’avant même ma naissance cette situation aurait pu être préméditée. Je n’ai jamais été proche de mes parents, en réalité je n’ai jamais vraiment été proche d’aucun membre de ma famille, excepté Abigaël fut un temps. Ils diront probablement tous que c’est de ma faute si les choses ont été ainsi, que je n’ai pas cherché à m’intégrer à cette famille, enfin sauf mon père, lui disait plutôt que je n’ai jamais eu ma place dans cette famille mais que voulez-vous, ça forge le caractère. En même temps comment puis-je lui en vouloir alors que le père de mes frères et sœurs n’est pas le mien ? Je vous arrête tout de suite, ma mère n’a jamais trompé mon père, elle lui aura été fidèle jusqu’à la mort. Vous comprenez mieux maintenant ? Difficile d’aimer un enfant issu d’un viole.
Ce secret est toujours resté bien garder, le bâtard que je suis ne devait pas dégrader le nom de la famille Rice. Alors personne n’a jamais su, du moins en ce qui concerne la société dans laquelle nous avons évolué, mais nous, les Rice, nous le savions tous. Ils disent que je n’ai pas fait d’effort mais ce sont eux qui ne voulaient pas que j’en fasse. Par qui devrais-je commencer ? L’aîné tout d’abord, si pieuse, incapable de regarder dans les yeux le démon issu d’une abomination, elle était bien heureuse de se marier et déménager. Quant à mes frères, au départ ils me disaient trop jeunes pour traîner avec eux, ensuite ils me disaient trop imprévisible pour m’emmener. Finalement il ne resta plus qu’Abigaël et moi. Ma ténébreuse petite sœur qui est la seule à m’avoir regardé comme si j’avais réellement ma place au sein de cette famille. Evidemment l’avis n’est probablement pas objectif, mais ici c’est mon point de vue que je vous raconte.
J’ai aimé ma petite sœur plus que je n’ai aimé quiconque de toute ma vie. Aucune femme ne sera jamais passée avant elle, mais elle aura fini par me délaisser à son tour. Pourquoi ? On passait pourtant de bons moments ensemble, à jouer, à faire des paris à tout va qui les rendaient tous fous, à sortir en douce pour profiter déjà si jeune des ruelles dans la pénombre. Tu n’as jamais eu peur à mes côtés car tu as toujours su que je ne laisserais jamais rien t’arriver, quitte à y laisser ma vie pour toi. Puis tu t’es tournée vers eux, Hayden et Ethan, et ils t’auront laissé une place. Tu l’as toujours su pourtant, c’était eux ou moi, tous les Rice ne sont pas faits pour être réunis, tu as préféré en avoir deux plutôt qu’un seul.
C’est là que ma vie de solitaire débuta réellement, là où j’ai commencé à m’éloigner de ma famille pour mieux me rapprocher du reste du monde. Je n’ai pourtant jamais été capable de m’attacher à qui que ce soit en dehors d’Abigaël, aucun homme, aucune femme, ils n’étaient tous que des passe-temps jamais assez intéressants pour rester dans mon carnet bien longtemps. J’en ai passé de bons moments à Londres et plus tard dans le reste du monde, mais jamais je n’aurais ressenti la fougue qu’Hayden a pu vivre aux côtés de la fille York, tout jamais je n’ai jamais ressenti la passion qu’Ethan aura eu envers Anya. Oui je me suis tenu informé. Malgré tout j’ai trouvé une autre passion que la sculpture : la violence. Rien à voir avec la vie d’artiste, mais j’ai toujours eu ce besoin impulsif de me défouler. Je ne m’en prenais pas à plus faibles et plus innocents juste parce que je le pouvais, je voulais du challenge, je voulais qu’on m’en fasse baver, je voulais être fier de mes victoires, alors c’est vers les arènes illégales que je me suis tourné. J’y aurais passé des moments incroyables entre ces murs délavés et ce sol imprégné de sang. J’avais enfin trouvé ma place là-bas, j’étais le roi de l’arène, celui que personne ne parvenait à arrêter. Je n’avais que 17 ans.
Les disputes entre mon père et moi étaient de plus en plus récurrentes. Je faisais honte à la famille de rentrer avec le visage défiguré et pourtant le sourire étiré d’un bout à l’autre de mes joues. Autrefois mon père avait toujours le dernier mot au cours de nos disputes, mais ça a commencé à changer, j’ai commencé à lui faire enfin peur. Il disait toujours que si un de leurs enfants devait l’envoyer dans la tombe, ce serait probablement moi, je n’ai rien trouvé de mieux à lui rétorquer que le plus tôt serait le mieux. J’ai quitté le manoir Rice plus tôt que mes frères et sœurs, oh je n’étais pas bien loin, au fond il fallait toujours que je reste assez près pour garder un œil sur Abigaël, mais je ne supportais plus de vivre sous ce toit avec la majorité d’entre eux. Alors me voilà parti et la maladie a continué de s’étendre, parce que oui, l’impulsivité et tout le reste aurait pu être dû à mes problèmes même si j’aime croire que non. Problème psychologique dont aucun membre de la famille n’aura jamais été au courant, je ne l’étais moi-même pas à cette époque.
J’ai continué d’être plus violent. J’ai continué d’être si détaché du reste du monde, incapable de ressentir quoi que ce soit de vraiment puissant. J’ai aussi commencé à avoir quelques hallucinations, des idées noires, des voix qui m’ont poussé toujours un peu plus vers le vice. J’avais beau être resté à Londres, je ne voyais quasiment plus ma famille à cette période. Puis arriva cette fameuse annonce, Ethan allait se faire pendre sur la place publique. Mon frère est devenu le nouveau mouton noir de la famille, visiblement même ça il n’a pas pu me le laisser. Je suis venu ce jour-là, même si personne ne m’a vu. Je voulais assister à la pendaison de mon frère, pas pour le sauver mais pour le voir mourir. Cruel ? Peut-être. Ou peut-être que j’essayais seulement de trouver un moyen de ressentir quelque chose, mais même la perte d’un membre de ma propre famille m’aura laissé insensible. J’ai eu plus de peine de voir Abigaël s’effondrer dans les bras d’Hayden que de voir Ethan pendre au bout d’une corde. De la peine et de la jalousie car je me souviens m’être mis à souhaite qu’Hayden rejoigne Ethan sur la potence pour être celui vers qui Abigaël se tournerait.
Puis ils ont commencé à disparaître les uns derrière les autres. Après la mort d’Ethan, il y eut la disparition d’Hayden et le départ d’Abigaël, laissant nos parents seuls dans ce grand manoir. Et je suis parti à mon tour, à la recherche de ma petite sœur. J’ai remué ciel et terre pour la retrouver, jusqu’à finalement découvrir ce qu’elle était devenue, ce qu’ils étaient en réalité tous devenus : des vampires. Je n’ai pas été effrayé, j’étais impressionné, et si l’envie de l’approcher était tentante, je suis pourtant retourné à Londres pour la tester une dernière fois. J’avais besoin de savoir si elle reviendrait pour moi, si elle me transformerait pour qu’on s’amuse ensemble comme au bon vieux temps. Abigaël n’est jamais venue me proposer l’immortalité, après deux ans qui s’étaient écoulés j’ai compris qu’elle ne le ferait jamais. Entre temps il y en a un autre qui se mourrait, notre père. Lorsque je suis retourné au manoir, j’espérais y trouver ma mère, un besoin soudain de me confier à elle. Sauf que c’est sur lui que je suis tombé, lui qui m’a annoncé que notre mère est décédée l’an dernier. Ils disaient que les membres de cette famille lui ont tous tourné le dos, que nous avons fait honte au nom Rice, que nous ne les avons jamais assez remercié pour tout ce qu’ils nous ont donné. Notre père était déjà gravement malade, il serait mort de toute façon… Mais il avait vu juste à l’époque, je serais celui qui le pousserai dans la tombe. C’est lui qui m’a provoqué. Ce sont les voix qui m’ont convaincues. Je ne voulais pas vraiment… Ou peut-être que si, parce qu’au fond j’ai aimé ça, prendre une vie. Et je n’ai pas regretté avoir étouffé le malheureux jusqu’à ce que mort s’ensuive. Puis à mon tour je suis parti, sans même chercher à savoir ce qu’était devenue l’aînée. A quoi bon, le nom Rice ne veut plus rien dire désormais.
J’ai continué de voyager, mon état à continuer d’empirer, j’étais celui qu’ils appelaient le génie possédé, ou quelque chose comme ça, d’autres m’appelaient tout simplement le démon. Etre fou ne signifie pas être stupide, j’étais malin, même particulièrement intelligent, juste un peu trop impulsif et sombre, très changeant également. Ça ne m’a pas empêché de me faire un nom, certaines personnes recherches justement ce genre de profil pour leurs affaires et c’est ainsi que j’ai intégré le monde de la mafia. Pour ma part ce n’était pas la drogue qui m’intéressait, je gérais plutôt les trafics d’armes et les jeux d’argent. Il faudra bien dire ce qui est, j’ai rentabilisé le business de tous ceux pour qui j’ai travaillé. Ils me voulaient tous à leurs côtés, comme je le disais, j’étais leur petit génie, mais parfois je les effrayé aussi. J’aimais ça, être imprévisible. Je me suis mis à aimer ma propre folie. J’aimais surtout être celui qui réglait le compte de ceux qui n’étaient pas réglos, j’ai toujours adoré la bagarre et le sang. J’avais besoin de cette adrénaline.
Puis je n’ai pas échappé au traitement qu’auront connu la majorité des Rice. J’ai aussi été repéré, sauf que ce n’était pas une femme désireuse de m’avoir dans son lit mais un homme désireux de m’avoir dans son clan. J’aurais pu être furieux qu’il assassine devant moi le clan pour lequel je travaillais à l’époque, mais comme je vous l’ai déjà dit, l’attachement n’a jamais été mon fort. J’ai regardé ce vampire qui me faisait face et avant qu’il ne m’ait proposé quoi que ce soit, j’ai dit oui, que j’acceptais qu’il me transforme. Et cet homme a souri, probablement parce qu’il comptait me demander si j’avais un dernier mot à prononcer avant de mourir, un ultime test pour savoir si je serais à la hauteur. Il n’aura pas eu besoin de ce test. Cet homme m’a transformé et tout appris. Cet homme, je l’ai suivi d’un bout à l’autre du monde en lui restant fidèle. Jusqu’à ce qu’on l’assassine. Alonzo Bellini, c’était son nom de mafieux, et je sais exactement qui sont les personnes responsables de sa mort, un fratre qui se fait désormais appeler John Monroe, et un homme autrefois à la tête de la mafia concurrente à celle d’Alonzo, Tony Castelli. Je n’ai malheureusement pas pu l’assassiner moi-même, mais j’ai entendu dire que sa femme et son fils étaient toujours en vie alors… Une dette pour une dette.
Oh j’ai oublié de vous dire le meilleur, j’ai continué de me renseigner sur ma famille au fil des années, Alonzo envoyait ses hommes s’informer pour moi. Ethan était donc vivant et se portait remarquablement bien. Hayden aussi aurait été brièvement repéré. L’aînée serait la seule à être morte sans revenir à la vie. Quant à Abigaël… Je la sais vivante, c’est tout ce qui compte, je n’ai pas voulu en savoir plus à son sujet. Sauf que je les sais à présent tous réunis à Londres, comme au bon vieux temps. N’est-ce pas charmant ? Le plus amusant dans toute cette histoire, c’est probablement que Milla se trouve également à Londres. Il faut croire que cette ville n’a pas encore finie de nous surprendre. Il est temps de revenir au bercail.
DERRIÈRE L'ÉCRAN
Pseudo ou Prénom ¤ Vous le connaissez je crois Parle nous un peu de toi ¤ Je vais pas trop me faire chier pour la fiche vu qu'on est entre nous Ton avis sur le forum ¤ Il est beau (a) Tes disponibilités ¤ Ben là j'ai envie de dire souvent x) Un dernier mot ? ¤Fuyez pauvre fous !