L’inspiration est longue, inutile sur le plan physique mais nécessaire pour le moral. Enfin la première confrontation. Si elle a l’impression de le connaitre par cœur, de tout savoir de lui à travers divers récits plus ou moins détaillés de Katerina, ça n’enlève rien à cette sorte d’excitation à l’idée de le rencontrer. Enfin elle l’aura en face de lui, elle pourra le voir de ses propres yeux, entendre le son de sa voix. Ivana l’attend depuis longtemps cet instant, elle attend encore plus celui où elle pourra enfin lui arracher la vie. Ce n’est pas pour ce soir, Katerina dit que ce n’est pas le moment, qu’il faut toujours savoir attendre l’instant parfait. L’impulsivité parfois accrue d’Ivana boude cette demande, elle se sent frustrée de ne pas y aller pour seulement le voir souffrir avant de lui arracher la vie. Juste retour des choses, tout ne reste pas impuni ! Ivana se réfrène, s’ordonne de garder le contrôle devant le reflet de son miroir alors que ses doigts caressent le médaillon autour de son coup. Chaque chose en son temps. Son inspiration se termine, le collier est caché dans ses vêtements et elle quitte la maison qu’elles occupent toutes les deux.
Elle sait où le trouver. Elle sait tout, ou croit tout savoir. Elle sait où il vit, avec qui il vit. Surtout avec l’espèce qu’il côtoie, ça lui a d’ailleurs couté beaucoup de temps et d’argent pour prendre ses dispositions et se protéger de ces sorcières. Ça valait forcément le coup, non ? Ivana aura bientôt la réponse parce que c’est d’un pas décidé, n’usant même pas de sa vitesse, qu’elle avance vers l’endroit où il vit. Elle pourrait se faire rapide, ajouter un petit effet de surprise mais ça ne l’intéresse pas. Qu’il l’entende arriver, qu’il la sente venir, ça lui convient parfaitement. Ivana n’est pas là pour se faire discrète, elle veut être vue et qu’il sache qui elle est. C’est le nom de toute cette famille qu’elle lui fera répéter en boucle quand viendra le moment de le tuer, que ce soit les derniers mots qu’il prononce avant de dire adieu à la vie de façon définitive. Alors pourquoi se presser ?
Ivana prend même le temps de frapper à la porte. Deux coups distincts, comme sonnerait des cloches d’un vieux village pour annoncer la mort d’un habitant. De deux habitants. Et c’est la première déception. Une sorcière qui ouvre, qu’Ivana regarde de la tête au pieds. « Tu te doutes bien que ce n’est pas toi que je viens voir ? » Bien sûr que la sorcière s’en doute, en tout cas Alekseï doit bien le savoir. Un large sourire s’affiche sur le visage d’Ivana, ce genre de sourire tout mignon. « Sinon je peux aussi m’arranger pour que tu sois la prochaine sorcière à manquer à l’appel. » Les yeux qui lui font face se froncent rapidement, les poings se serrent. Oups, point sensible ? Mais la sorcière n’ira pas plus loin dans la démonstration de son mécontentement, elle est stoppée dans son élan pour laisser place à celui qu’Ivana est venue voir.
Enfin… Il est face à elle. Ivana est un peu déçue, elle l’imaginait plus imposant, plus… Plus tout en fait. Des années à se faire des montagnes de cet homme qui a massacré sa famille. Des années à l’imaginer comme inaccessible vu tous les entrainements qu’on lui a fait subir. Et en fait… Peut-être quand dans une autre vie elle aurait été impressionnée, elle aurait baissé le regard en se disant qu’elle ne veut pas risquer de l’importuner juste avec un regard de travers. Mais dans cette vie, celle qu’il lui a laissé, elle n’est pas cette fille-là. Ivana ne baisse pas le regard, ne se montre pas impressionnée. Non, Ivana, elle se contente de lui sourire de façon un peu moqueuse.
« J’ai entendu tellement de choses sur toi, je dois avouer être déçue. J’ai cru, naïvement, que t’enlever une de tes sorcières allait me permettre d’attirer ton attention. » Elle soupire et hausse les épaules, déçue. « Presque deux semaines. Deux longues semaines et, non, tu n’as toujours pas été capable de retrouver la trace de ta sorcière. C’est décevant. »
Pourquoi, déjà, elle ne peut pas le tuer tout de suite ? Ah oui, ce n’est pas le bon moment. Et il y a une chose qu’elle ignore encore, c’est cette ressemblance qu’elle a avec son ancêtre. Du moins, celle qu’elle aurait eu si cette dernière n’avait pas été défigurée. Il y a des pans d’histoire qu’elle ignore mais ce n’est pas grave, elle en sait aussi suffisant pour que ça ne change pas ses convictions et sa volonté. « Je m’interroge. Est-ce par manque de volonté que tu ne l’as pas retrouvé ou par manque de compétences ? »
C’est une nouvelle piste que je suis depuis la veille, une piste qui a l’air bien plus sérieuse que les précédentes car pour une fois je suis pratiquement convaincu que je trouverais ma sorcière. Ce soir Arya et Julie m’accompagnent dans mes recherches, elles ne souhaitaient pas me laisser me rendre seul dans cette maison abandonnée en pleine forêt et si je reste celui qui a le dernier mot, je suis aussi le premier à leur dire qu’il vaut mieux savoir faire preuve de prudence. Je ne suis pas totalement sûr de connaître l’ennemi après tout, même si j’ai mon idée sur la question. Lorsqu’on approche de la maison, Julie se concentre pour vérifier s’il y a une présence. « Je ne sens rien. » Rien de mort en tous cas mais peut-être y-a-t-il des vivants ? Je ne ressens pas de présence non plus et tout cela me paraît bien étrange. « Et si c’était un piège ? » Belle Arya, malgré son pouvoir du feu ce n’est pourtant pas la plus impulsive mais au contraire la plus prudente. « Il n’y a qu’en entrant qu’on le saura. »
C’est bredouille que nous rentrons après avoir suivi cette nouvelle piste et cette fois je sais que quelqu’un se joue de moi. Ivy arrive à l’entrée et ouvre de grands yeux en nous voyant tous les trois, couverts d’une substance visqueuse et odorante. « Qu’est-ce qu’il s’est passé ? » Je ne réponds rien, à cet instant c’est à ma vengeance que je songe lorsque je mettrais la main sur les personnes qui se jouent de moi, elles ne m’échapperont pas éternellement et lorsque je leur mettrais la main dessus… Aucune prière ne pourra les sauver. C’est vers l’une des salles de bain que je me dirige, mettant mes vêtements ruinés directement dans un sac poubelle. Si la douche est longue, c’est surtout parce que je repense à tous les indices –vrais ou faux- que j’ai pu obtenir jusque-là pour retrouver ma sorcière disparue, j’ai forcément manqué quelque chose à un moment donné.
C’est lorsque j’entends frapper à la porte que je sors enfin de mes songes. Mes yeux s’ouvrent et je coupe le robinet, entourant ma taille d’une serviette avant de me diriger vers une penderie tout en laissant traîner une oreille vers ce qu’il se dit à l’entrée. C’est une voix féminine que j’entends, une voix qui me dit étrangement quelque chose tout en restant inconnue au bataillon. Puis il y a ces mots prononcés, une menace qui laisse entendre qu’elle est responsable de la disparition de ma sorcière. Le pantalon est enfilé mais la chemise n’est pas boutonnée lorsque j’arrive à l’entrée. « Laisse-nous. » Si Ivy semble hésitante un instant, elle se décide tout de même à écouter l’ordre et quitte l’entrée, me laissant seul à seul avec… « Irina ? » Mes sourcils se froncent. Comment ?... Je ne comprends pas, ce n’est pas possible, Irina est morte. Irina n’a jamais été aussi… parfaite.
Elle ne semble pas faire attention à cette appellation, évoque plutôt toutes les choses qu’elle a entendues sur moi. Et peut-on savoir de qui proviennent toutes ces histoires ? Le problème n’est pas tant qu’elle sache des choses sur moi, mais surtout qu’elle admet ouvertement être responsable de la disparition de ma sorcière et de sa déception à mon encontre pour ne toujours pas l’avoir retrouvé. La belle provoque de la bonne façon mais n’a pas dû assez écouter ce qu’on lui a dit à mon sujet, je ne suis pas une personne impulsive, pour cela il faudrait encore ressentir et ce n’est pas mon cas. Alors malgré ses mots je me contente de rester stoïque et de l’observer de la tête aux pieds. J’ignore quel sortilège parvient à me montrer le physique d’Irina mais je ne me laisserais pas avoir d’une telle façon. Irina ne se comporterait jamais ainsi, pas avec moi.
« On a bien dû te renseigner pour que tu aies l’idée saugrenue de t’ensorceler afin de ressembler pratiquement trait pour trait au seul membre de la famille Droski qui méritait de tout avoir. » Et je lui aurais tout donné si elle avait toujours été de ce monde mais on me l’a arraché bien trop tôt, la seule personne capable de me faire ressentir quelque chose. Ce sont quelques pas en avant que je fais pour me rapprocher de l’inconnue. « Laisse-moi deviner, tes sources ne proviendraient-elles pas d’une certaine Katerina ? » C’est après tout elle que je soupçonne depuis le début de m’avoir volé ma sorcière et il n’y a qu’elle qui pourrait être assez vicieuse pour vouloir se jouer de moi d’une telle façon. C’est la vampire que je dépasse pour regarder derrière la porte d’entrée encore ouverte. « Attend-t-elle dehors ? Non ? » Pas de Katerina en vue, tant pis.
Je referme la porte et attends que l’intruse se tourne vers moi avant de reprendre. « J’ignore pour quelles raisons tu travailles pour elle mais sache que tu te situes dans le mauvais camp. » Car Katerina tombera à un moment ou un autre, lorsqu’elle cessera enfin de se cacher de moi. Pourquoi penses-tu qu’elle me fuit depuis toutes ces années ? Parce qu’elle sait que je l’emporterais contre elle et qu’une fois morte, personne ne pourra la ramener. « Alors à ta place j’y réfléchirais à deux fois avant de vouloir devenir mon ennemie. » Sortilège ou non je n’aurais aucun mal à arracher la vie de cette vampire. Ce n’est pas Irina, ce ne sera jamais elle…
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❝ Ivana Litovski ❞
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Sujet: Re: Première Rencontre Jeu 22 Aoû - 15:35
Première Rencontre
Irina… Ce prénom, Ivana le connait pour en avoir entendu l’histoire. On lui a expliqué l’histoire de cette sœur défigurée de naissance, on lui a dit que Alekseï voulait être le seul restant de cette famille et que c’est la vie de cette sœur qu’il avait voulu prendre. Il l’avait laissé pour morte, Katerina n’avait pas eu d’autre choix que de garder sa fille cachée, à l’abri de tous, pour éviter qu’Alekseï ne sache pas qu’elle continuait de vivre, qu’elle avait même fini par avoir une descendance et que la lignée avait continuée de suivre son chemin… Jusqu’à Ivana. Cette dernière ne réagi pas à l’entente de ce prénom parce qu’il y a quand même quelque chose qui lui échappe : pourquoi est-ce que ce vampire vient de prononcer ce prénom qu’il aurait dû oublier ?
En attendant d’avoir une réponse à cette question, oui, Ivana provoque. Elle s’amuse même de le voir rester sans réaction face à ce qu’elle vient de lui dire. Ça colle au personnage dans le fond, il n’a jamais été attaché à personne, les gens sont faits pour mourir ou disparaitre quand ils passent dans son sillon. Attendre une réaction d’un homme qui a été à l’origine de la mort de son père, de la tentative d’assassinat sur sa sœur… Franchement, il aurait été étonnant qu’il réagisse à une simple sorcière qu’il pourra remplacer comme il veut. Finalement, s’il ne l’a pas encore trouvé c’est peut-être parce qu’il ne s’est pas donné les moyens de le faire.
Un sourcil se hausse, le sourire s’affiche de plus belle. S’ensorceler pour ressembler à Irina ? C’est donc pour cette raison que le prénom de sa sœur revient ? Les joies de la génétique. C’est une information qu’on ne lui a pas donnée, peut-être qu’elle en discutera avec Katerina. Pour l’heure, ça ne change pas grand-chose, c’est même plutôt une bonne chose qu’elle lui rappelle ce qu’il a perdu par sa faute. Irina méritait de tout avoir, hein ? Même le repos éternel ! Ivana a été bien trop briefé sur Alekseï, elle sait qu’il faut faire attention à ce qu’il dit parce qu’il aime retourner le cerveau des gens. Ça ne fonctionnera pas avec elle. Ivana n’a pas peur, elle n’a même pas le moindre geste de recul quand il avance ou de geste qui prouverait qu’elle est en train de se mettre sur la défensive. Pourquoi le faire ? ça l’arrangerait même s’il se décidait à attaquer, au moins elle aurait une bonne raison de se défendre et dire qu’il est mort bêtement. Un simple accident parce qu’elle n’a pas contrôlé un coup dans le bataille.
Alekseï ne fait rien de tout cela, il s’interroge seulement sur les sources d’Ivana. Elle ne compte pas lui mentir, les coïncidences n’ont pas leur place dans ce monde. Bien sûr que ses informations viennent de Katerina, dire l’inverse ne serait pas crédible si elle semble en savoir trop sur lui et sa famille. « Navrée, il n’y a que moi. » Désolée, elle ne l’est pas vraiment. Ivana préfère savoir Katerina loin d’ici, de cette entrevue. Elle la préfère en sécurité parce qu’on lui a déjà arraché sa famille et qu’elle n’a pas envie de perdre la seule personne qui l’a aidé dans ce monde. La porte se ferme et c’est vers le vampire qu’elle se tourne. Il n’y a qu’eux. Sûrement quelques sorcières sur les dents, à cran et inquiètes, derrière cette porte mais ce n’est pas important.
Comment ne pas sourire quand il essaye de la mettre en garde en lui disant qu’elle n’a pas choisi le bon camp, qu’elle ne voudrait pas qu’Alekseï soit son ennemi. « J’ai pas eu besoin de choisir un camp. » Il l’a fait pour elle il y a bien longtemps, dans une autre vie, quand elle était encore une petite humaine innocente et pleine de vie. Ça lui semble tellement lointain, comme si cette vie ne lui appartenait pas. « Pas plus que je ne travaille pour elle. » Ivana n’est pas payée, elle ne rend pas service à Katerina. Elle n’est pas comme ces sorcières qui suivent Alekseï. « Et pour quelqu’un qui s’entoure d’autant de sorcières, c’est étonnant que tu puisses penser que je suis sous le coup d’un sortilège. » Elle fait mine de réfléchir un court instant. « Ah oui, c’est vrai. Irina est supposée être morte bien trop jeune. Je suppose que c’est le moment où je t’apprends que ce n’a pas été le cas, qu’elle a même vécu sa vie loin de toi. En tout cas assez pour avoir sa propre famille. » Le ton est quelque peu ironique. Il sait bien qu’elle a survécu, du moins, il l’a appris sur le tard. C’est même là qu’il a décidé de tuer tous les gens qui s’approchaient de cette famille, qu’il a tué les parents d’Ivana. « En somme, si je calcule bien, je dirais qu’Irina était mon arrière-arrière-arrière-grand-mère. » ça semble loin tout cela et ça l’est quand on est humain mais, chez les vampires, une centaine d’années ce n’est pas grand-chose. « Mais plutôt que de me parler de camps à choisir, tu devrais plutôt me demander ce que je prévois de faire. »
Autant dire que je ne m’attendais pas à recevoir une telle visite et je suis encore loin d’arriver au bout de mes surprises. Si je soupçonne cette vampire d’user de sorcellerie pour me tromper avec une telle apparence, c’est parce que je sais parfaitement que cela collerait bien aux idées perverses de Katerina et puisque c’est elle qui tire les ficelles… Il suffit d’un objet magique fabriqué par une sorcière de l’esprit et cette vampire peut ressembler à une version parfaite d’Irina en un clin d’œil. L’objet pourrait être le collier qu’elle porte ou encore un accessoire de cheveux ou même une broche glissée sur un soutien-gorge, parfois il ne faut pas grand-chose. Mais peu importe, ce qui est important à savoir c’est que si cette vampire s’obstine à être mon ennemie, alors les choses risquent de ne pas tourner en sa faveur. Mieux vaut pour elle que ma sorcière ne soit pas morte où elle risquerait d’amèrement le regretter.
Elle prétend ne pas travailler pour Katerina et en réalité je me moque du terme qu’elle préfère employer, il ne s’agit que de détails, les faits sont qu’elle se trouve dans son camp, autrement dit dans le mauvais camp. « Peu importe tes raisons, tu tomberas de haut lorsque tu réaliseras que cette femme n’est qu’une vipère. » Tout ce qu’elle dit n’est que mensonge, tout ce qu’elle fait ne sert qu’à répandre son venin. Katerina me reprochait de ne pas l’aimer fut un temps, mais c’est elle la première à ne pas être capable de faire preuve d’empathie, elle sait juste bien faire semblant. Mes sourcils se froncent lorsqu’elle se met à parler d’Irina qui n’est pas morte si jeune que cela, qu’elle a eu sa propre famille et que cette vampire en est une descendante… Et je suis censé croire de telles paroles ? Quand bien même elle ne soit pas morte au moment où on me l’a fait croire, Katerina n’aurait jamais permis que le ‘monstre’ qu’était sa fille ait une descendance. « Calomnies. » Et j’ai horreur des mensonges, ils collent bien trop à la peau de la famille Droski.
J’ai du mal à saisir les véritables motivations de cette vampire. Pourquoi s’en prendre à ma sorcière ? Pourquoi de tels mensonges ? En général je suis celui qui a plus d’une longueur d’avance sur les autres, je n’aime pas lorsque c’est l’inverse. J’ai encore du mal à comprendre la stratégie de Katerina dans toute cette histoire, mais si je dois tuer cette vampire pour mettre à mal ses plans je n’hésiterais pas à le faire, je ne crois toujours pas à cette histoire de descendance. Et si le calme qui me colle à la peau n’aide pas à prévoir mes prochaines actions, la vampire doit sans doute être prise par surprise lorsque j’use de ma vitesse pour la plaquer violemment contre la porte derrière elle, ma main autour de sa gorge qui se contente de l’attraper sans la serrer. « Irina est morte à l’âge de 8 ans et quand bien même on m’aurait trompé, Katerina n’aurait jamais permis une descendance. » Et je déteste cette impression de toucher Irina… En réalité je déteste même ce contact alors je finis par la relâcher et reculer, remettant un peu de distance entre nous.
« Tu n’aurais jamais dû te présenter dans cette demeure. » Car elle n’en ressortira pas, je ne le permettrais pas et si mes sorcières ont laissé traîner une oreille indiscrète, alors elles doivent probablement déjà être en train de lancer un sort pour empêcher quiconque d’entrer ou de sortir de cette villa. « Vois-tu je ne m’inquiète de ce qui arrivera à Lana, si je la retrouve blessée tu subiras le même sort et si toi ou Katerina avez l’intention de la tuer, il t’arrivera également la même chose. » Lana survivra à ses blessures, mais si elle doit mourir alors elle ne sera pas la seule personne à quitter ce monde, je n’ai pas la moindre raison d’épargner cette vampire après tout, je ne crois pas à cette histoire de descendance. « Maintenant demande-toi plutôt à quel point ta vie a d’importance pour Katerina. Puisque votre pathétique stratégie de manipulation n’a pas fonctionné, sans doute préférera-t-elle éliminer Lana dans le but de m’atteindre en se moquant éperdument que tu perdes la vie également car crois bien que ce qui arrivera. La seule personne qui compte pour Katerina est Katerina. » Alors quand bien même cette vampire serait apte à me tenir tête, elle ne tiendra jamais tête toute seule au cercle que j’ai formé. Finalement cette pauvre enfant s’est jetée dans la gueule du loup, voilà ce qui arrive lorsqu’on se laisse manipuler.
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❝ Ivana Litovski ❞
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Sujet: Re: Première Rencontre Dim 15 Sep - 23:36
Première Rencontre
Peu importe tes raisons… C’est là où il se trompe : les raisons sont importantes. Elles sont même le moteur de cette envie de vengeance que peut avoir Ivana sur lui. Tu tomberas de haut lorsque tu réaliseras que cette femme n’est qu’une vipère. Elle n’en attendait pas moins de lui, on l’avait prévu qu’il dénigrerait Katerina, qu’il l’accuserait de tous les maux qui se sont abattus sur cette famille. On lui avait dit qu’il balancerait ce genre de phrases, l’air de rien, pour chercher à la faire douter, pour la pousser à se poser des questions jusqu’à en oublier pourquoi elle le déteste tant. Ivana ne se laissera pas avoir. Katerina avait raison, Alekseï joue parfaitement la comédie, c’est un très bon menteur. Ça va jusqu’à la manière dont il fronce les sourcils alors qu’elle lui apprend qu’Irina n’est pas morte à l’âge de huit ans. Calomnies. Elle sourit, ça lui va bien de sortir ce mot, lui qui passe son temps à mentir tout en accusant les autres de le faire.
C’est son dos qui se retrouve soudainement contre la porte avec une main autour de sa gorge. Sur le coup, Ivana doit surtout se faire violence pour ne pas répliquer, ne serait-ce que par réflexe. Katerina a bien fait son job en l’entrainant, avec plusieurs profs, à des sports de combats depuis qu’elle l’a recueilli. Se défendre, Ivana sait le faire. Elle sait même très bien le faire. Mais la main autour de sa gorge ne la sert pas alors elle se retient et, Ivana doit bien l’avouer, il y a une pointe de surprise. Alekseï a été décrit comme quelqu’un de très calme. Ce sont les sourcils d’Ivana qui se froncent cette fois. Pourquoi une telle réaction qui ne lui ressemble pas ? ça ne peut pas être parce qu’elle parle de cette sœur supposée morte trop jeune, il n’y a pas de raison que ça le touche. Il s’en fichait assez pour avoir tenté de la tuer. Ça n’a pas de sens. Ivana se secoue mentalement : c’est un menteur et un manipulateur. Tout ça, en fait, ça fait parti de la stratégie d’Alekseï pour essayer de la déstabiliser.
« Tu es sûr de ça ? » Affirmer que Katerina n’aurait jamais permis une descendance c’est assez mal la connaitre, non ? « Elle a toujours voulu ses enfants auprès d’elle. Mais comme ça n’a pas été possible, ce n’est pas si inconcevable qu’elle ait reporté cette envie sur une descendance. » Ce qui est sûrement assez proche de la vérité sauf qu’Ivana se trompe sur le raisonnement. Dans son esprit, c’est par esprit de famille, parce que Katerina voulait être une bonne mère, qu’elle se voulait proche de ses enfants. Dans la réalité des choses, c’est sûrement bien plus par possessivité et envie de contrôle qu’elle voulait surtout garder son fils. Mais si le raisonnement est faux, ce n’est peut-être pas si inconcevable que cela que Katerina ait eu envie d’asseoir cette possessivité sur une descendance, surtout si ça pouvait lui permettre d’atteindre son fils.
Si Ivana est relâchée, la discussion prend une autre tournure. Les menaces. C’est simple, ce qui arrivera à la sorcière, arrivera aussi à la vampire. « Donc, tu pars du principe qu’elle est encore en vie ? » Ce n’est peut-être pas la bonne chose à dire alors qu’Alekseï vient d’expliquer qu’Ivana trouvera aussi la mort si la sorcière est retrouvée dans cet état. « C’est mignon. On pourrait presque croire que tu t’inquiètes vraiment pour ta sorcière. » Mais Ivana ne se leurre pas, au mieux, il tient à sa sorcière pour ce qu’elle peut lui apporter. Ce n’est qu’une relation d’intérêt, rien d’autres. « Mais tu devrais peut-être commencer par essayer de me tuer. Avec un peu de chance, tu pourrais y arriver et, au moins, ça t’enlèvera cette idée débile que je suis sous un sortilège. » Son regard planté dans celui d’Alekseï, c’est un pas dans sa direction qu’elle fait. « Parce que prendre l’apparence d’Irina, oui, ça serait effectivement une stratégie assez pathétique. » Ce serait quoi l’intérêt de faire cela ? Ivana n’en voit aucun, hormis lui rappeler qu’il a essayé de tuer sa sœur ou lui donner envie de recommencer en prenant les mêmes traits. C’est un autre pas qu’elle fait. « Ça me servira à quoi de prendre son apparence ? Tout ça n’est pas si vieux au final, je suppose que tu as encore une assez bonne mémoire pour te rappeler le frère que tu as été ! » Dans l’esprit d’Ivana, c’est une référence au fait qu’il a été le pire des frères pour avoir tenté de tuer sa propre sœur. Mais lui, sans qu’elle ne le sache, il se reproche peut-être surtout d’avoir failli à son rôle en ne pouvant pas la protéger.
« Plus sérieusement… » C’est devant lui qu’elle s’arrête, sans le lâcher du regard. « C’est quand même assez drôle de t’entendre parler de mauvaise stratégie quand, a priori, tu ne serais jamais venu dans cette ville sans la disparition de ta sorcière. Tu n’as pas comme l’impression d’être allé exactement où elle avait envie que tu sois ? » Il peut bien estimer que tout cela est une mauvaise stratégie mais, jusqu’à maintenant, il s’est déplacé exactement comme Katerina l’avait prévu. C’est que ça ne doit pas être si mauvais que cela, à moins que ce soit lui qui soit trop prévisible pour sa mère.
Cette femme est une bonne manipulatrice, j’accepte de reconnaître que Katerina l’ait plutôt bien formé mais ce ne sera pas suffisant, pas face à un homme qui manipule depuis bien plus longtemps qu’elle. Si j’écoute les paroles de la jeune femme c’est surtout par curiosité, par envie de savoir à quel point Katerina l’a endoctriné, savoir si cette femme est récupérable ou simplement bonne pour la casse. Quoi de mieux après tout que de retourner le jouet de ma propre mère contre elle ? Ce serait une bonne vengeance, ce serait de bonne guerre. Ce serait même une plus grande victoire si cette vampire est effectivement ce qu’elle prétend, la descendance d’Irina. Prouver à Katerina qu’on ne peut que la détester de génération en génération serait une véritable jouissance. Si cette femme est véritablement de la descendance d’Irina, alors ce sera d’autant plus simple de l’avoir dans mon camp. « Irina serait bien déçue que sa descendance côtoie la seule personne qui l’ait véritablement faite souffrir. » Oui Katerina a toujours été néfaste pour ma sœur et pourtant Irina n’a jamais été capable de la détester, trop pure son cœur été et notre mère en a profité pour la détruire. Irina détesterait voir l’histoire se répéter avec sa descendance.
Puis finalement la conversation revient sur ma sorcière, c’est après tout la raison de sa présence en ces lieux, non ? Alors parlons-en et mettons les choses au clair, tout ce qui arrivera à Lana arrivera à cette vampire, descendance ou non on ne menace pas les miens sans en payer les conséquences. Si la vampire tente de me faire croire que Lana est peut-être morte, je ne la prends pas une seule seconde au sérieux. Si elle était morte mes sorcières le saurait et donc je le saurais également, navré ma chère mais ton coup de bluff ne fonctionnera pas avec moi. Puis elle reparle de cette idée de sortilège qui lui paraît bien stupide et que cela ne lui apporterait pas grand-chose, à part me rappeler le frère que j’ai été pour elle. Ce frère qui n’a pas été capable de la sauver des griffes de Katerina. Si ma mâchoire se resserre un peu, il n’y a aucune autre réaction qui vient me trahir, je garde mon calme et ma concentration et la laisse poursuivre. Cette femme parle beaucoup, assez pour me donner plus d’informations qu’elle ne l’imagine car ce qu’elle oublie c’est que je connais Katerina mieux que personne.
Mon regard se maintient toujours dans le sien lorsqu’elle me fait part de cette théorie, comme quoi je me trouve exactement à l’endroit où Katerina souhaite que je sois. Si je reste impassible encore quelques secondes, je finis tout de même par lâcher son regard, le temps de sortir tranquillement mon paquet de cigarettes de ma veste et en tirer une. Si elle voulait me déstabiliser autant dire que c’est raté. « Le problème de Katerina, c’est qu’elle se focalise toujours bien trop sur l’attaque mais pas assez sur la défense. » Cette fois c’est un briquet que je sors de ma poche, imposant une pause à mon discours le temps d’allumer ma cigarette et en tirer une première bouffée. « Si se trouver à Londres est stratégique pour elle, cela l’est d’autant plus pour moi, alors permets-moi de te détromper car finalement je suis exactement là où je désirais être. » Katerina ne m’a emmené nulle part, cette ville est un point central pour de nombreux vampires, un point où tout risque de se jouer. « La menace était sérieuse à propos de ma sorcière, si elle perd la vie je le saurais dans la minute et dans ce cas tu auras tout intérêt à fuir, car la traque débutera pour toi et ne se terminera qu’après ta mort. » Autant dire que si la vampire cherchait à me déstabiliser avec son joli discours, le résultat est un bel échec. On n’impressionne pas Alekseï Droski aussi facilement et je souhaite la bienvenue à la vampire dans cette grande partie d’échec.
« Quant à Katerina, dis-lui simplement qu’elle aura bien vite de mes nouvelles et si elle ne se sent plus la force de supporter les cadeaux que je lui réserve… Je me ferais une joie de mettre un terme à son existence. » L’amour du fils envers sa mère n’existe plus depuis longtemps mais on ne peut pas me le reprocher, c’est Katerina qui a fait en sorte que les choses en arrivent là, c’est elle qui est responsable de tous les malheurs de la famille Droski et si cette vampire est bel et bien une descendante d’Irina, alors elle aussi subira la malédiction de cette famille. Les Droski ne peuvent pas finir heureux. « Lorsque tu en auras assez d’être le jouet de Katerina et que tu voudras de véritables réponses, tu sais à quelle porte sonner pour en avoir. » Car après tout si cette vampire fait bel et bien partie de la famille, il est de mon devoir de lui ouvrir les yeux sur la femme qui la manipule.
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❝ Ivana Litovski ❞
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Sujet: Re: Première Rencontre Ven 11 Oct - 22:27
Première Rencontre
« Je suis bien d’accord. » Et le regard appuyé qu’elle pose sur Alekseï tend à prouver qu’elle parle de lui et non pas de Katerina. Ce qui serait décevant pour Irina c’est qu’Ivana soit en train de parler à ce frère qui a voulu la tuer, c’est lui le fautif dans l’histoire pas Katerina. Alors certes, cette mère n’a peut-être pas fait les meilleurs choix, ça devait être compliqué de garder sa propre fille enfermée un temps et Irina en a forcément souffert… Mais c’était pour son bien, pour la protéger d’Alekseï. Tout ce que peut dire ce vampire n’a aucune valeur. Il ment comme il respire. Manipuler est une façon de vivre pour lui, ont été les mots de Katerina pour mettre en garde Ivana avant sa rencontre avec Alekseï. Et manipulateur, il l’est forcément. Il suffit de regarder comment il est entouré et toutes les belles paroles qu’il a dues dire pour que ces sorcières ne le quittent pas. Il a forcément su quels arguments avancés, quelles paroles prononcées pour qu’elles décident de tout lâcher et le suivre.
Le semblant de réaction qu’elle arrive à tirer à ce vampire, c’est cette mâchoire qui se serre légèrement quand il est question du frère qu’il a été. Est-ce que ça l’énerve à ce point de ne pas avoir réussi à tuer sa propre sœur ? ça doit faire un peu tâche sur son parcours surtout que s’il avait réussi son coup, il n’aurait pas perdu un temps précieux à essayer de tuer toute la descendance d’Irina. Ce qu’elle va aimer le jour où, enfin, elle pourra avoir sa vengeance. Cette idée lui donner assez de motivation et de patience pour ne pas s’amuser à lui sauter à la gorge tout de suite ! Elle se permet même un sourire quand Alekseï vient lui dire qu’il est exactement où il voulait être. Bien sûr. Ivana ne croit pas une seule seconde qu’il serait venu dans cette ville sans quelques indices laissés pour l’amener à penser que sa sorcière serait ici. Katerina a préparé le terrain depuis bien plus longtemps à Londres, ce sera à son avantage à elle.
« C’est fou ce que je peux aimer cet optimisme chez toi. » Ce côté bien trop sûr de lui qui le pousse à croire que, en cas de traque, il sera le grand vainqueur de cette histoire. Est-ce qu’il croit vraiment qu’elle sera le genre à fuir ? Elle attend de le tuer depuis bien trop longtemps pour aller se terrer, s’il venait à ouvrir les hostilités, il est clair qu’Irina ne partira pas en courant. Il a l’avantage de l’âge pour ce qui est du vampirisme, elle a l’avantage d’un entrainement au combat plus intensif. Ça ne sera peut-être pas facile pour Irina mais, franchement, elle ne se donne pas si perdante que cela. Au contraire.
C’est un message pour Katerina qu’il laisse entendre, proposant même de lui ôter la vie si cette mère ne se sent plus les épaules de s’élever contre son fils. « Si un jour je devais avoir un doute sur quelque chose, crois-moi, il n’y a aucune chance que ce soit toi que je vienne voir. » Admettons que Katerina s’avère être une manipulatrice – et Irina n’imagine pas à quel point c’est réellement le cas – ce n’est sûrement pas chez un autre manipulateur qu’elle ira. En tout cas, c’est une certitude qu’elle a pour le moment. « Et pour ton message, tu auras peut-être la possibilité de le passer par toi-même plus vite que tu ne le penses. » Ou peut-être pas, il verra bien.
« Maintenant que les présentations sont faites je vais te laisser. » Son regard se porte vers la maison avant de revenir sur Alekseï. « Surtout que tu devrais prendre tes dispositions pour protéger tes sorcières. » C’est sa langue qu’elle vient claquer contre son palais en prenant l’air de la fille qui vient soudainement de se souvenir de quelque chose. « Ah non, je suis bête, tu n’en as pas besoin puisque tu as déjà tout prévu. » Elle hausse les épaules dans un air faussement navré. « Désolée, je suis un peu tête en l’air, j’avais déjà oublié que tu étais exactement là où tu devais être. » Le ton est forcément un peu ironique, on ne va pas lui en vouloir !
Etre optimiste, c’est ce qui fait que je suis toujours vivant aujourd’hui, c’est ce qui m’a permis de ne pas terminer ma triste vie dans un asile psychiatrique. Etre optimiste, c’est ce qui m’a aidé à tenir quatre ans enfermé dans cet endroit, persuadé d’en voir le bout un jour ou l’autre, je savais que je ne finirais pas ma vie de cette façon, que de grandes choses m’attendaient encore dehors. Etre optimiste, c’est ce qui me permet de croire que je serais le grand vainqueur de cette bataille contre Katerina qui dure depuis bien trop d’années à présent. Ce dont je suis sûr, c’est que je ne perdrais pas la vie tant que Katerina existera encore dans ce monde alors non, les menaces de la vampire ne m’effraient pas le moins du monde. « L’optimisme donne des ailes, Katerina ne te l’a donc jamais enseigné ? » Bien sûr que non, Katerina est plutôt du genre à avoir des plans en tête qui retranscrivent sa folie des grandeurs mais à très vite s’emporter et tout remettre en question lorsque les choses ne se déroulent pas exactement comme elle l’avait prévu. Je suis plutôt du genre à m’adapter à chaque situation.
Les paroles suivantes d’Ivana sont vénéneuses, je croirais presque entendre ma mère durant un instant, le même ton sarcastique rempli de reproches, la même assurance, le même air supérieur… Katerina l’a vraiment bien entraîné, forgée exactement à son image. Je ne dis rien, ne fais rien si ce n’est prendre une bouffée de plus à ma cigarette et en expirer la fumée en continuant de la fixer. Cette femme est peut-être un peu trop pleine d’assurance et j’ai bien envie de la briser, mais ce serait trop rapide et je suis un homme qui sait prendre son temps. C’est la suite qui est d’autant plus intéressante, lorsqu’elle laisse passer cette affirmation qui me laisse clairement penser que Katerina est bel et bien en ville, après tout elle aurait pu se contenter d’envoyer cette vampire faire le sale boulot, ce ne serait pas son premier essai.
Et elle continue de parler la belle blonde tandis que je continue de rester silencieux et d’analyser. Elle émet des menaces, semble bien trop sûre d’elle et c’est cela que j’ai décidé de briser ce soir. Katerina a peut-être fait du bon travail mais je peux encore le défaire, j’en suis certain. C’est ma cigarette que j’écrase lorsque je la vois se diriger vers la porte et l’ouvrir. Mon regard continue d’être fixé sur elle alors qu’elle tente en vain de partir, se retrouvant confrontée à une barrière invisible qui l’empêche de quitter le manoir. « Ce n’est pas parce que je t’ai donné un message à faire passer à Katerina que je t’offre pour autant l’autorisation de partir. » Après tout je ne suis pas pressé et ce message elle aura l’occasion de le lui donner à un autre moment, ou peut-être même ce soir en fait, si je pousse Katerina à sortir de son trou en venant la chercher. Tu sais ce que ton attitude vient de m’apprendre ce soir ? Ce n’est pas Katerina qui t’a envoyé ici, tu es venue de ton propre fait. J’ai bien envie de voir son air déçu lorsqu’elle devra se déplacer jusqu’ici pour venir te récupérer, attention à toi, Katerina ne laisse pas beaucoup de places à l’erreur, si tu échoues elle te remplacera en un clin d’œil.
« Je pensais avoir été clair pourtant, ce qui arrive à ma sorcière t’arrivera aussi. Tu n’aurais pas dû te présenter à ce manoir, encore moins sans renforts. » Car il n’y a pas de renforts, n’est-ce pas ? Mes sorcières ont déjà vérifié, tu étais assez sûre de toi pour te sortir de cette rencontre toute seule. Permet-moi de te prouver le contraire, tu n’es qu’une enfant dans une bataille d’adultes. « Tant que Lana sera la prisonnière de Katerina, tu seras ma propre prisonnière. Alors je t’en prie, fais donc le tour des lieux, mets-toi à ton aise car je sens que tu risques de passer un moment dans ce manoir. » Qu’est-ce que cela fait de passer du rôle de la guerrière conquérante à celui de la princesse en détresse ? N’essaies pas de t’en prendre à mes sorcières pour te sortir de ce pétrin, elles sont assez autonomes pour survivre à un adversaire et quand bien même tu parviendrais à en avoir une par surprise, n’oublies pas que je suis toujours là, à observer tes moindres faits et gestes. « Et n’hésite pas à passer un coup de téléphone à Katerina lorsque tu en auras assez de perdre ton temps ici. » Car je ne serais pas celui qui cédera, sûrement pas alors que l’une de mes sorcières est aux abonnés absent. Je compte bien récupérer Lana et si tu veux sortir de ce manoir, il va falloir songer à me rendre ce qui m’appartient.
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❝ Ivana Litovski ❞
☠ Vampire ☠ Solitaire
Messages : 8 Membre depuis le : 21/08/2019
Sujet: Re: Première Rencontre Lun 14 Oct - 1:32
Première Rencontre
L’espoir que lui a donné Katerina est le seul dont Ivana a besoin : celui de pouvoir venger ses parents un jour. L’optimisme que lui a donné Katerina c’est dans cet enseignement intensif et ces pouvoirs qu’elle a offert à Ivana. Et tout commence enfin à prendre forme alors, oui, on peut dire que l’optimisme donne des ailes parce que le but de cette vie va bientôt pouvoir être accompli. « Il faut croire qu’elle a sauté quelques chapitres dans son apprentissage. » Mais elle ne lui apprend rien en parlant d’un apprentissage puisqu’il est déjà persuadé qu’elle n’est qu’un pion dans le grand plan de Katerina. Autant lui donner raison, surtout que ce n’est pas totalement faux.
Bref, les présentations sont faites et il est temps de quitter cet endroit. Ils auront sûrement un tas de choses à se dire une prochaine fois, ou peut-être pas. Ce n’est pas tellement d’une discussion qu’elle a envie avec Alekseï. Il parait qu’il faut savoir se montrer patient. C’est la porte qu’elle ouvre avant de… Et bien, avant de ne pas pouvoir sortir. Hmmm. Elle n’a aucun regard ou geste vers l’objet qui était supposé la protéger du sort des sorcières. Alekseï a probablement su mieux s’entourer en terme de sorcières que n’a su le faire Katerina. La vérité, celle qu’Ivana ignore c’est que l’objet qu’elle porte n’a aucune magie. Katerina lui a juste fait croire que c’était le cas, espérant sûrement qu’Ivana reste bloquée dans cette maison, après tout, elle le connait bien ce fils contre qui elle est en guerre depuis des années.
C’est la voix d’Alekseï qui se fait entendre pour lui apprendre qu’elle n’avait pas l’autorisation de sortir. Ivana se retourne vers lui avant de lever une main et d’agiter ses doigts. « C’est fâcheux, j’avais un rendez-vous pour une manucure. » Ce qui est totalement ironique, bien évidemment. Blablablabla… Elle n’aurait pas dû venir et va subir le même sort que la sorcière perdue d’Alekseï. Est-ce que c’est maintenant qu’elle doit faire semblant de trembler de peur ? Elle n’est pas certaine d’être crédible dans ce rôle, bien que si elle le voulait vraiment elle arriverait sûrement à faire semblant de manière correcte. « Comme c’est aimable de ta part. » Qu’elle répond quand il lui dit qu’elle peut faire le tour du propriétaire et se mettre à l’aise vu qu’elle risque de passer du temps ici.
La porte est refermée avant de revenir vers l’entrée de la maison. C’est devant le vampire qu’elle s’arrête un instant alors qu’il lui propose de passer un appel si elle en a envie. « Bonne idée ! » C’est son téléphone qu’elle sort avant qu’il ne soit broyé par ses propres mains. « Oups, je crois que ça ne va pas être possible en fait. » Elle hausse les épaules alors que la plupart des débris du téléphone retombent sur le sol. « Je crois que tu vas devoir te débrouiller si tu veux la joindre. » C’est un sourire qu’elle lui lance avant de rentrer dans la maison, tout en mettant la carte sim de son téléphone dans la poche de son jean.
Ivana ouvre la porte avant de s’arrêter sur le seuil de la porte et de se tourner vers Alekseï. « Je fais le tour du propriétaire comme une grande ou tu me montres ? » Le ton reste décontracté parce que si ce n’était pas le plan de base – en tout cas, pas celui qu’elle avait en tête – Ivana est le genre de personne à s’adapter à la situation. Elle sait bien que la situation n’est pas à son avantage, elle n’est pas totalement inconsciente mais elle n’a aucune raison de le montrer. « Quitte à être bloquée ici je crois que je ne serais pas contre une douche… Ou un verre… » Elle fait mine de réfléchir. « Peut-être les deux en même temps ! »
Pensais-tu sincèrement pouvoir quitter ce manoir aussi simplement ? Katerina aurait dû te prévenir, rien n’est facile avec moi. Vous avez toujours l’une de mes sorcières en otage et il serait mal venu de ma part de te laisser t’éclipser sans broncher. Alors non, à la place tu joueras le rôle de ma prisonnière et si tu as envie de retrouver ta liberté un jour, c’est Lana qu’il vous faudra me rendre, c’est après tout un deal tout ce qu’il y a de plus correct. Voyons voir combien de temps tu tiendras dans ce manoir avant de craquer, ou avant de réaliser que Katerina n’en a strictement rien à faire de toi. Elle évoque un rendez-vous pour une manucure et j’ai bien envie de lui rétorquer qu’avec toutes les sorcières présentes ici, elle pourrait facilement trouver son bonheur, mais je décide de rester silencieux une fois de plus.
La suite est prévisible, la vampire joue à nouveau la carte de la provocation mais une fois n’est pas coutume je me contente de l’observer briser son téléphone sans broncher. « Il y a d’autres téléphones dans ce manoir en cas de besoin. » Et je suis convaincu que s’il y a bien un numéro qu’elle doit connaître par cœur, c’est celui de Katerina. Alors non, je ne m’inquiète pas du tout de l’état de son téléphone retombé sur le sol, ce n’est que du matériel, son matériel qui plus est. Quoi qu’il en soit je n’ai jamais eu l’intention de contacter Katerina moi-même, alors non cela ne change strictement rien à mes plans. La vampire semble donc vouloir prendre ses aises et demande si elle doit faire le tour du propriétaire toute seule ou si je le lui montre. Je pourrais la laisser se débrouiller seule mais l’idée de la garder captive de ce manoir est aussi d’en apprendre davantage à son sujet pour pouvoir mieux m’en servir.
« Suis-moi. » Ce n’est pas un ordre, juste une proposition, c’est elle qui a posé la question après tout. Le manoir est à la fois chic et moderne, on devine facilement que les meubles n’ont pas été acheté dans le supermarché du coin et qu’un cambrioleur trouverait facilement son bonheur ici. La cuisine est équipée de tout ce qu’il faut mais est occupée uniquement par les serviteurs, mes sorcières ont d’autres préoccupations à avoir en tête que la cuisine ou les tâches ménagères. « Tous ceux qui travaillent ici acceptent généreusement d’offrir leur sang, la seule règle est de ne pas les tuer. » Et je suis curieux de vérifier si la vampire suivra cette règle ou si elle n’en fera qu’à sa tête. Je l’entraîne ensuite vers la salle à manger qui fait également office de salle de réunions avec mes sorcières. Une longue table noire brillante surplombe la majeure partie de la pièce, il y a suffisamment de place à cette table pour y accueillir toutes les personnes qui vivent ici ainsi que quelques invités sans le moindre problème. « L’heure du dîner est généralement prévue à 20h. » Autant dire qu’il est un peu tard pour profiter du buffet ce soir, mais une fois de plus rien ne l’empêche d’aller se servir à un cou.
Je continue de lui montrer les pièces une par une, le salon est son immense cheminée ainsi que ses longs canapés sombres décorés de fourrures, la véranda aux vitres anti-UV dans laquelle tout un tas de plantes sont en train de pousser, mieux vaut éviter d’y toucher si on ne peut essuyer la colère de Jade qui s’est appropriée les lieux, principalement pour sa magie de la terre. Il y a ensuite un immense escalier avec un rempart assez baroque qui entraîne vers le premier étage. Ici se trouve les chambres de la plupart de mes sorcières ainsi que plusieurs salles de bain, toutes différentes les unes des autres. « Tu peux choisir l’une des chambres d’amis, méfie-toi seulement de Julie, tu sembles lui plaire. » Inutile de préciser que Julie est la nécromancienne du groupe, elle s’en rendra bien compte par elle-même. Je ne présente pas le dernier étage à la vampire, il y a énormément de pièces dans ce manoir, qu’elles soient communes ou non où elle pourra aisément trouver la paix ici si on lui en laisse l’occasion mais le dernier étage m’est réservé.
« Je suppose que tu n’as pas besoin d’aide pour le reste, tu trouveras facilement le verre et les serviettes. » Même si les lieux sont grands il y a tout de même une certaine logique au rangement, que ce soit pour les serviettes qui se trouvent dans les tiroirs des salles de bains ou les verres qu’elle trouvera dans la salle à manger, bien qu’on en trouve également au salon et en cuisine. « Et lorsque tu te seras mise suffisamment à ton aise, peut-être accepteras-tu enfin de me fournir un nom. » Après tout ce n’est pas très poli de débarquer chez les gens, non seulement en les menaçant, mais également en oubliant de se présenter.
Sujet: Première Rencontre 
Jeu 22 Aoû - 2:46
