Daniel Moretti - La mort ne veut pas de moi

1988. signe la naissance de Daniel. Un enfant non désiré d'une femme qui, bien que croyante, s'est laissé embobiner par un homme aux fausses allures attachantes. Un enfant hors mariage qui est pointé du doigt par la famille de cette femme qui s'isole. L'enfant elle n'en voulait pas, il lui a fait perdre trop de choses mais elle ne peut pas non plus l'abandonner. Elle prie souvent sur son berceau pour que les choses s'arrangent alors que le père, de son côté, s'en fiche pas mal. Il aime surtout profiter du canapé et du peu d'argent amené par la mère.

Daniel c'est un enfant de la rue, sans vraiment d'éducation, il passe surtout son temps à se servir de son âge pour dérober ou mendier des choses. C'est comme ça qu'il se fait remarquer par un homme qui décide de l'emmener au Vatican, lui promettant que ses pêchers – comme le vol et le mensonge – serait pardonné. L'enfant suit le mouvement, se disant qu'il n'a pas grand-chose à perdre et qu'il gagnera surtout à sauver son âme. On en rigole pas avec son âme, sa mère lui a bien assez répété.

1993. c'est l'année où, pour la première fois, il met les pieds au Vatican. Plus précisément chez les EFL. Au début, ce ne sont que des cours sur la religion. Très vite, il est question de forces surnaturelles à combattre pour protéger les humains et, commence alors un entraînement physique qui va avec. Daniel, il se plie aux règles parce qu'il a un toit, une nouvelle famille qui semble s'intéresser à lui en le trouvant prometteur et, aussi, de quoi manger sans avoir à supplier. C'est la première fois qu'on semble trouver qu'il est né pour une bonne raison, qu'on lui donne une importance et, du haut de ses quelques années, il n'a pas envie de perdre ça.

1996. Il fait sa connaissance, à elle. A peine plus jeune, Freya est un élément prometteur, une personne contre qui il aime bien se mesurer. Au début, un peu par misogysme, sûrement, pour prouver que si elle est douée, elle peut quand même se faire battre par un garçon. Mais il ne gagne pas à tous les coups et, a bien y réfléchir, ça lui plaît bien. Finalement, pour sa part, il y a une espèce de rivalité fraternelle avec elle. Il a envie d'être encore plus fort, plus doué. Du coup, il évolue assez rapidement au sein de cette organisation. Oh, bien sûr, les méthodes ne sont pas toujours agréables. Bien au contraire. S'il avait le malheur d'exprimer une question qui ne convenait pas, les sentences pouvaient être terrible. S'il échouait à un exercice, c'était le même chose. Il paraît que ça renforce le caractère, que ça prépare aux douleurs lors d'un combat. Tout ce qu'il sait, lui, c'est qu'il se pose beaucoup de questions mais qui préfère les taire, restant méfiant vis-à-vis de tout le monde, ou presque.

2002. L'année où on l'envoie pour la première fois sur le terrain. Ça ne sera pas sans blessure mais, seul, il arrivera à tuer son premier vampire. Action récompensée par l’acquisition d'un poignard sanctifié qui ne le quittera plus, jusqu'à ce qu'il soit laissé pour mort bien plus tard. En attendant, il continue sa progression et se retrouve en binôme avec Freya. Que demander de plus ? A eux deux, ils vont exploser les records du nombre de vampires tués. Un duo de choc qui se comprend et se complète parce que, a bien y réfléchir, Freya ce n'est pas seulement une partenaire de combat. Il l'apprécie pour la personne qu'elle est, bien assez pour finir par lui parler, juste à elle. Il s'ouvre parle de sa vie comme elle peut parler de la sienne.

Il a 20 ans quand un nouveau duos entre dans la compétition, là où Freya & lui n'avaient jamais vraiment eu de concurrence. Kylian, que Daniel semble avoir toujours connu et qu'il apprécie particulièrement, se retrouve avec Declan. Un petit nouveau. En fait, les deux vont bien ensemble selon Daniel, ils ont cette sorte de désinvoltures pour les règles qui le fait rire. Du coup, c'est une sorte de rivalité qui s'enclenche entre des deux duos. Qui aura le plus de morts ? Une rivalité qui n'a rien de malsaine, bien au contraire. Daniel apprécie vraiment ces trois personnes.

En vrai tout va pour le mieux dans le meilleur de monde. Sauf quand Declan, un jour, revient sans son binôme et le déclare mort. Daniel, bien que la vengeance ne soit pas autorisée, ne sait jamais autant démené pour trouver des vampires. Il ne voit pas vraiment ça comme une vengeance mais un besoin de faire quelque chose pour ne pas penser. Une façon comme une autre d'extérioriser cette perte.

Peut-être qu'il a été trop sûr de lui, pas assez vigilent. Mais, deux mois plus tard, c'est lui qui n'arrive pas à faire face à une mission. A partir du moment où, pour lui, c'est une certitude qu'il ne s'en sortira pas, tout ce qu'il peut faire c'est d'essayer de faire en sorte que Freya s'en sorte. C'est son seul objectif avant qu'il ne s'écroule au sol, laissé pour mort. La blessure qu'il a est mortelle et, tout ce qui lui reste à faire c'est prier. Pas pour lui, il est prêt pour le jugement mais pour elle, pour qu'elle s'en sorte et qu'elle ne fasse pas n'importe quoi par la suite.

Daniel ne sait pas trop où il a foiré à ce point pour que, ce jugement qu'il attend, soit aussi douloureux. Comme si tout le poids du monde venait de lui tomber sous les os qui craquent. Une fièvre d'une intensité folle semble le faire délirer entre les cris. Quand il arrive enfin a reprendre ses esprits, c'est face à un homme du nom de Nikolaj. Il y a l'explication qui vient vite, qui dit qu'il n'est pas mort, qu'on lui a sauvé la vie... Ce n'est pas vraiment le terme que Daniel a envie d'employer en comprenant ce qu'il est devenu : un loup. Il est ces êtres qu'il trouve contre-nature.

Si ces nombreux entraînements lui ont permis de passer cette transition douloureuse, c'est sa volonté qui le maintient en vie. Ce besoin de savoir si Freya s'en est sortie. Cette envie de savoir comment vont les autres. L'idée de se foutre en l'air, ça lui a traversé l'esprit pour être devenu ce qu'il est. Une idée vite passée parce que c'est un pêché qui ne pardonne pas. Alors il prend son mal en patience, il essaye d'apprivoiser de ce qu'il est devenu, joue de volonté pour essayer de se contrôler. C'est par l'acceptation que vient le contrôle, c'est ce que lui a expliqué Nikolaj qui, au fur et à mesure, gagne en crédit aux yeux de Daniel. Un loup qui, contre l'autorité de l'alpha, de son frère, mène une chasse contre les vampires. Ça, au moins, l'ancien EFL connaît.

On lui demande de rester discret et il se plie à cela. En même temps, il ne contrôle pas encore assez pour être lâché dans le monde et rester loin des radars des EFL, ça lui convient bien. Il n'a pas envie de devenir une cible, pas maintenant. Daniel reste près de 6 mois à apprendre à se connaître, lui et ses nouveaux instincts. Lui et ses nouveaux sens. Et il commence à s'y faire même si tout n'est pas parfait. Le jour de la Saint-Patrick apporte un nouveau tournant à sa vie et à celle du monde entier. Les projecteurs sont braqués sur les surnaturels et les EFL sont pointés du doigt. Il est grand temps de sortir de l'ombre, l'ascension de Nikolaj est un plus à ne pas négliger alors que, de son côté, il se retrouve bêta de cette meute.