| 1 • IDENTITE Nom ¤ Rice, dernière du nom pour sa génération Prénom ¤ Abigaël, prénom qu'elle trouve trop vieux. Se présente souvent comme "Abi" Surnoms ¤ Abi Âge réel et physique ¤ 115 ans, apparence 25/26 ans Nationalité ¤ Anglaise Genre / Orientation sexuelle ¤Hétéro Son métier ¤ Veuve noire ? Mais c'est pas toujours de sa faute (hein Hayden ?) Race ¤ Vampire Appartenance ¤ Aucun clan pour le moment Situation ¤ Que des relations éphémères, les hommes ont tendance à ne pas rester en vie autour d'elle. Célébrité ¤ feat. Jessica Stam Crédit ¤ m. dir 2 • CARACTERE Abigaël est habituée à avoir ce qu'elle veut, ce qui a tendance à la rendre assez caractérielle. Elle n'aime pas les refus et ses crises peuvent se montrer démesurée. C'est une princesse qui aime les belles choses, encore plus quand elles coûtent les yeux de la tête. Pourtant, en de rare occasion, quand elle ne joue pas un rôle, elle est capable de s'émerveiller devant quelque chose qui pourrait paraître insignifiante. Meurtrie par la perte des deux aînés de la famille, elle a toujours l'impression d'être incomplète et va chercher ce manque dans le premier abruti venu. Besoin de se sentir exister et en vie, même avec sa condition de vampire. Si elle sait se débrouiller seule, Abi recherche une certaine forme de protection, seulement pour lui rappeler ce que ses frères pouvaient lui offrir. Obstinée, quand elle a une idée dans la tête il faut qu'elle y arrive. Peut importe si ça veut dire qu'il faut casser des membres, s'en prendre au proche de quelqu'un ou tuer des gens. Il n'y a pas de limite pour parvenir à ses fins. Elle n'aime vraiment pas les refus ! Cela dit, elle peut être quelqu'un de bien. Abi c'est la personne qui se cache pour ne pas montrer sa souffrance mais, quand elle se dévoile... C'est quelqu'un qui peut se montrer intentionné, protectrice et fidèle. Ça ne se fait pas toujours de la meilleure manière, elle peut être du genre à aller tuer l'ex d'une amie juste parce qu'il se montre trop insistant. C'est toujours à double tranchant de lui dire qu'on a un problème avec une personne. Mais, elle le fait avec de très bonnes intentions cela dit. Parfois tête en l'air, un peu déconnectée de la réalité. Abi peut être très extrême dans ses façons de réagir. Sans parler de son besoin de liberté, de découvrir, de se sentir indépendante. Elle peut facilement passer pour un peu folle... Elle l'est sûrement. |
«
ABIGAEL RICE ! » La petite court pour se faufiler dans la chambre d'Ethan et se fige un instant. Il a quinze ans mais, dans ces habits-là, il a déjà tout d'un homme et elle ne peut s'empêcher de sourire. La gamine de dix ans est impressionnée. Comme toujours. «
ABIGAEL... » Elle s'anime rapidement, un regard suppliant vers son aîné alors qu'elle se cache derrière de lourds rideaux juste avant l'arrivée de la gouvernante. «
Monsieur Rice, où se trouve votre sœur ? » Martha, Mary, Myrtille, … Abi est incapable de retenir le prénom de cette gouvernante. C'est nouveau pour elle, un luxe que s'est offert la famille depuis que la sœur aînée de la famille s'est trouvée un très bon parti. Et c'est bien à cause de cela que l'enfant se cache, elle n'a pas envie de mettre une de ces nouvelles tenues qui fait bon genre pour ce brunch dans la belle famille. Ethan ne dit rien de sa position mais ce sont ses pieds qui la trahissent. Le rideau s'ouvre soudainement et elle n'a pas le temps de s’échapper qu'elle se retrouve ballottée sous le bras de la gouvernante. «
Une jeune fille de votre âge ne doit pas passer son temps à courir comme une sauvageonne ! » Abigaël quitte la pièce forcée, imitant les paroles de la femme avec moquerie et ironie. Elle en est certaine, cela a fait rire Ethan. C'est tout ce qui compte.
Cloîtrée dans sa chambre, la gouvernante tire sur les cordes d'un corset. «
J'peux pas respirer. » se plaint Abigaël avec une mauvaise volonté exagérée volontairement. «
Je NE peux pas ! » Reprend la femme en serrant plus fort. «
Voyez le bon côté des choses. En manquant de souffle vous ne pourrez pas vous ridiculiser en parlant. ». Elle soupire bruyamment dans un esprit de défi envers cette femme trop rigide. Abi est trop jeune pour mettre soudainement un pied dans la haute société. Elle veut courir, sauter dans les flaques d'eau qu'offre régulièrement l'Angleterre. Elle veut attraper les crapauds à main nue et continuer de les mettre dans la tasse de sa mère juste pour la voir hurler de terreur, avant de crier le prénom de la cadette dans un soupir résigné. «
Aïe, c'est de la maltraitance. » Qu'elle hurle quand on lui tire les cheveux, soit disant pour la coiffer convenablement.
Prête, elle est envoyée dans l'entrée de la demeure familiale. Toute la famille réunie, tous vêtus de leurs plus beaux habits. C'est au moment de franchir la porte que l'enfant se retourne vers la gouvernante qui n'est pas conviée au brunch. Un air de défi sur le visage, elle la regarde droit dans les yeux et tire plusieurs mèches de sa coupe trop parfaite. Tirage de langue qui, elle le sait, n'a rien à voir avec les bonnes manières, avant de claquer la porte sans laisser le temps à la femme de dire quoi que ce soit.
°°xXx°°
Elle n'est plus une enfant maintenant. Abi a appris à se fondre dans ce monde d’apparences, à sourire et à faire des courbettes. Mais elle a surtout appris de ses frères qui, eux, semblent prendre ce monde pour un terrain de jeu. Pourquoi seraient-ils les seuls à s'amuser sous prétexte qu'ils sont des hommes. Elle a dix-sept mais elle sait déjà quand il convient de sortir le bon sourire, quand il est temps de poser une main sur un avant-bras et quand il faut rire à gorge déployées à une blague stupide. Elle sait quand il faut papillonner des yeux ou quand il faut se montrer impressionnée. Toujours revaloriser l'homme qui se sent alors pousser des ailes. Abigaël c'est une princesse. Pas au sens stricte du terme, elle n'a aucun titre honorifique de ce genre. Mais elle est la petite dernière d'une famille de cinq enfants, celle à qui on fait attention, qu'on protège et à qui on accorde presque tout quand elle arrive avec sa petite moue et ses yeux larmoyants. Elle aime les belles choses, aime qu'on lui offre de belles choses. Alors elle séduit et se joue des hommes. Jamais Abi ne s'inquiète de tomber sur un homme trop entreprenant, elle a des frères qui se montrent particulièrement protecteur en cas de problème... Pas qu'en cas de problème.
Mais Abigaël ça reste cette petite fille qui a besoin de défier l'autorité et qui veut faire ses propres expériences, s'amuser et s'interdire les limites de la bienséance. C'est le soir qu'elle quitte ces vêtements trop envahissants et trop étriqués. C'est le soir que les vêtements se font plus légers pour parcourir les rues de Londres, pour fréquenter des bars où l'on danse jusqu'à n'en plus finir. C'est aussi le soir qu'elle cesse de compter le nombre de nez cassés parce que le poing d'Hayden n'a pas chercher à comprendre les raisons d'un regard trop appuyé sur sa petite sœur. Elle devrait se sentir coupable, cessez de mettre en « danger » ces hommes qui se retrouvent toujours avec un de ses frères sur le dos mais, il n'en est rien. Elle continue, le fait même exprès. C'est rassurant, quelque part, de les savoir toujours derrière elle.
°°xXx°°
Le monde s'écroule.
Abigaël a passé la vingtaine quand elle vient trouver la main d'Hayden pour la serrer fort. Trop fort. Devant eux c'est Ethan qui se retrouve avec une corde autour du cou. Elle veut hurler, protester et faire quelque chose de parfaitement inconsidéré parce qu'elle ne peut pas simplement le regarder mourir. Elle en veut à ses parents d'être absents. Qu'est-ce qu'on s'en fiche qu'Ethan soit responsable s'ils sont retombés de leur classe social. Un enfant est plus important que cela. Elle ne fait rien parce qu'elle sent bien la main d'Hayden qui semble lui dire de rester tranquille. Peut-être qu'elle lui en veut aussi un peu à lui de ne rien faire pour sauver son frère. La corde se tend et, en fait, c'est au monde entier qu'elle en veut. Elle ne perd pas qu'un frère ce jour là, Hayden va bien vite est porté disparu aussi. Ils ne sont pas les seuls de sa fratrie mais ils étaient les plus importants, ils étaient son attache. Abigaël ne dira rien quand, en rentrant, ce sont ses affaires qu'elle prépare avant de quitter la demeure familiale, écœurée d'entendre des gens se plaindre de leur manque à gagner.
Elle erre, surtout le soir. Elle continue de séduire et offre ses premières nuits aux hommes qu'elle rencontre le soir. Une façon d'avoir un lieu pour dormir, une tentative pour retrouver un semblant de vie et d'émotion. C'est peut-être cette sorte de désespoir, cette façon d'agir comme si elle n'avait rien à perdre qui attire l'attention d'un homme en particulier. C'est aussi lui qui la transformera en vampire parce que quelque chose le fascine chez Abigaël. Si elle voulait se sentir en vie, si la douleur est un bon marqueur, alors elle est servit. Jamais de sa vie elle n'a autant souffert physiquement. Jamais elle n'a autant voulu s'accrocher à la vie alors qu'elle pensait que rien ne la retenait dans ce monde. Abigaël a un don avec les hommes et ce sont eux qui ont été ses premières vraies victimes pour épancher cette soif de sang qui ne cessait de grandir en elle.
°°xXx°°
C'est vers 1940 que, pour la première fois, on lui rapporte les faits d'un certain Ethan Rice à Madrid. Et Abigaël s'interroge. Elle se questionne sur le fait que, si elle est envie, pourquoi ce ne serait pas le cas de son aîné ? Elle veut partir là-bas, son sire lui offre un non. Clair et net. Il est à elle et il n'aime pas l'idée qu'elle puisse avoir pour obsession de retrouver ce frère. La fratrie semble plus forte que les liens qui d'un sire alors, encore une fois, Abigaël prendra la fuite sans rien dire. Et son temps, elle le passe à essayer de remonter la piste d'Ethan qui semble toujours être parti quand elle arrive à avoir un indice tangible. Trouver des informations n'est pas si compliqué, il faut croire que la famille Rice a un don pour forcer les gens à parler. Un don salissant, si vous voulez mon avis. Ce qu'elle ignore en revanche c'est qu'en cherchant à remonter la piste d'Ethan, c'est un autre frère qui semble la surveiller sans qu'elle le sache.
C'est comme ça qu'elle arrive à Londres, toujours en suivant les traces d'Ethan. Ce n'est pas que les siennes qu'elle va trouver. Les retrouvailles familiales risquent d'être tendues mais, après tout, la famille n'est-ce pas beaucoup de cris ?